Dans ce nouvel article Diet France, nous partageons les résultats intéressants d’une enquête menée aux États-Unis. Depuis 2010, l’American College of Obstetricians and Gynecologists a préconisé aux femmes enceintes de limiter leur consommation de café à moins de 200 mg/j, pour éviter un retard de croissance fœtale, et un risque accru de petit poids de naissance, d’enfant petit pour l’âge gestationnel (PAG).
Cependant, une incertitude existait sur l’exactitude de cette préconisation. En effet en faisant une analyse de neuf études : 4 parmi elles n’avaient pas trouvé ces fondements ou avaient obtenu des résultats contraires. De plus, d’autres facteurs comme le métabolisme propre de la caféine ou le tabagisme n’avaient pas du tout été pris en compte. En outre, et selon les personnes, il peut y avoir une exposition inégale à la paraxanthine. La paraxanthine est le principal métabolite de la caféine.
Selon un travail mené par J. L. Gleason et ses collaborateurs, une analyse a permis d’étudier les concordances entre les prises, auto rapportées, de boissons à base de caféine, les concentrations plasmatiques de caféine et ses métabolites avec plusieurs évaluations anthropométriques chez les nourrissons. Cette analyse a également tenté d’éclairer le statut de variations génétiques responsables du métabolisme rapide ou lent de la caféine.
Selon une autre étude établie entre 2009 et 2013, il a été prouvé que les femmes non-fumeuses, à faible risque, enceintes entre la huitième et treizième semaine de gestation, et dont l’indice de masse corporelle était compris entre 19,9 et 29,9 kg/m2, sans antécédents obstétricaux ont été enrôlées dans 12 établissements d’obstétrique aux USA.
Ces femmes ont été questionnées sur leur consommation de café et soumises à plusieurs prélèvements sanguins. La croissance fœtale a été suivie par 6 examens échographiques pratiqués en cours de gestation.
Environ 2 055 femmes enceintes ont été questionnées et ont donné leur accord écrit pour participer à cette étude. Les mesures anthropométriques sur les nourrissons ont été réalisées, au moins à 2 reprises et de manière normalisée, généralement entre 1 et 3 jours suivant la naissance. Les éléments suivants ont été pris en compte : la taille de l’enfant, le périmètre crânien, le périmètre abdominal, celui du bras, de la cuisse à mi-hauteur et également le pli cutané en plusieurs endroits. Par ailleurs et concernant la mère, les éléments suivants avaient été dosés : les concentrations plasmatiques de caféine et de paraxanthine par spectrophotométrie de masse après extraction en phase solide.
Pour cette même étude, les participantes avaient dévoilé via une auto déclaration, leur consommation quotidienne pendant la semaine antérieure au prélèvement de toute boisson caféine (café, thé, soda, boissons énergisantes…) afin de constater leur consommation totale rapportée en mg de caféine.
Dans cette étude, le type de métabolisme de la caféine, rapide (génotype AA et CC) ou lent (génotype CA) a été précisé. Plusieurs cofacteurs ont été pris en considération : âge, IMC avant grossesse, origine ethnique, parité, statut social, niveau d’éducation, assurances, sexe de l’enfant, etc.
Selon leur déclaration, les femmes interrogées ont été classées en non consommatrices ou consommatrices modérées entre 1 et 50 mg par jour, ou fortes consommatrices ayant de plus de 50 mg par jour ou fortes consommatrices avec plus de 50 mg par jour, ou encore très fortes consommatrices avec plus de 200 mg de caféine absorbés quotidiennement.
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